Il fallait faire la réforme des retraites, faute de quoi c’était la faillite assurée. Or, il n’y aura pas de réforme des retraites, et le gouvernement a trouvé 100 milliards d’euros pour un plan de relance de l’économie. Dont 20 milliards destinés au sauvetage des grandes entreprises, comme Air France. Et pas de doute que les dépenses d’équipement et de personnels de santé vont connaitre un nette amélioration, alors que là aussi, depuis des années, le seul mot était la diminution des budgets… pour éviter la faillite. Pour la réforme des retraites, tout amendement était impossible, et pour le demander, il fallait être un crétin absolu, ignorant tout de l’économie.
Bien sûr, il y aura des conséquences, avec un déficit public qui va s’élever – provisoirement – à 7 % du PIB, voire plus. L’argent emprunté massivement par l’Etat manquera à d’autres, et il faudra rembourser. Mais en attendant, avec 100 milliards, on a arrêté la casse des retraites et la relégation des dépenses de santé, et on va remonter la pente, malgré 3 mois à plat et au moins un an au ralenti, avec une société meurtrie et traumatisée.
Donc une question, une observation, et un constat.
La question. Sachant que 100 milliards d’euros vont nous permettre de sortir du bazar absolu actuel, qui peut évaluer les vertus sociales, économiques et environnementales d’un tel investissement de 100 milliards qui aurait été fait au calme, avec des objectifs vertueux sur l’éducation, la solidarité, l’écologie, la santé, l’innovation scientifique ? Ça m’intéresse.
L’observation. Les gouvernements qui suivront auront des programmes et des réformes en tête. Pourquoi pas… Mais alors, ils devront argumenter, expliquer le pourquoi du comment, parce que nous faire le 49-3 faute de quoi c’est la faillite, ça, c’est définitivement devenu impossible.
Le constat. Dans le cheptel politique, pas un seul ne mérite la confiance. C’est un fait, et un problème sérieux.